vendredi 9 avril 2010

Son alimentation


De l'herbe, de l'herbe, encore et toujours de l'herbe. Elle est la base de son alimentation, l'âne est un grand bouteur, il y trouve son bonheur.

Les pâturages

- En terrain sec ou en prairie naturelle bien drainée au stade de l’épiaison c'est l’idéal;
- Une herbe très riche (pâturages de montagne, terres limoneuses…).;
- Un pré sera bien assaini si on y alterne fauche et pâture, ou s’il n’a ni été pâturé ni reçu de fumier non composté depuis plus d’un an. Le pâturage mixte des prairies (ruminants en alternance avec les ânes, ou associés) a un effet bénéfique sur la flore du pré, sa diversité et réduit le parasitisme;
- Éviter le pâturage continu, surtout en région humide. Il favorise un recyclage permanent des parasites;


Le foin

- S’il n’est pas trop riche en légumineuses, le foin est parfaitement adapté aux besoins de l’âne. On compte en moyenne 7 kg de foin pour un âne de 250 kg uniquement nourri au foin;
- Le foin idéal, comme le foin de Crau de première coupe, sera issu de prairies naturelles non azotées, plutôt grossier, et naturellement riche en éléments minéraux;
- Foin de luzerne ou de trèfle : en règle générale, c’est un aliment trop riche et azoté pour nos
ânes, qui ne peut être donné qu’en complément de la paille ou d’un foin pauvre, dans la limite de 2kg pour un âne de 250 kg. Quitte à donner du foin de légumineuses, préférez le sainfoin qui sera beaucoup mieux assimilé.

La paille

- La paille que les ânes valorisent spécialement bien améliore aussi l’assimilation des aliments trop verts ou concentrés trop riches pour être donnés seuls (céréales,
bouchons, luzerne…).La paille peut alors devenir la base fibreuse de la ration. On peut en donner à volonté, la laisser à libre disposition; 
 - Ne doit contenir ni désherbants ni fongicides, elle finirait par devenir toxique;
- La paille d’orge ou la paille d’avoine sont souvent préférées à la paille de blé.

Les céréales

- L’orge et autres céréales sont des suppléments énergétiques que l’on réserve normalement aux ânes à « retaper », ânons au sevrage, ânesses allaitantes fatiguées…Mais elles peuvent aussi compléter une ration d’entretien à base de paille si l’on est à court de foin;
- Elles seront mieux digérées si on leur donne aplaties, ou trempées au moins de la veille. Limite
maximale : 1 kg par jour pour un âne de 250 kg;
- Vous pourrez aussi utiliser en plus petites quantités le maïs (qui engraisse) et l’avoine (excitant),
mais pas le blé (néfaste pour les équidés). 
- Exemple de mélange possible : 70% orge + 20% maïs +10% avoine.

Mais gare aux régimes trop riches qui abîment les ânes et provoquent des fourbures !

Complémentation minérale

- L’âne étant spécialement sensible aux carences minérales : sa nourriture originelle que l’on dit « pauvre » est en fait très concentrée en éléments minéraux;
- Une complémentation minérale doit être bien raisonnée. Gare aux excès ou aux déséquilibres, plus
néfastes que les carences elles-mêmes. Attention aux fertilisations minérales (azote et autres) qui
cassent les équilibres naturels.
- En pratique, hormis une essentielle pierre à sel blanche (non raffiné si possible) à libre disposition
de tous, nous offrons avec succès à nos ânes.

Ne pas oublier que tout changement intervenant dans l'alimentation doit se faire progressivement pour laisser le temps à la flore intestinale de s'y habituer.

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